Je suis jalouse, mais je me soigne Soigner la jalousie névrotique

La jalousie névrotique n'étant pas profondément ancrée dans la personnalité du jaloux, il est plus simple de s'en débarrasser. Seul pré-requis : il faut prendre conscience de cette jalousie et avoir une réelle volonté de s'en délivrer. Réunir ces deux conditions peut prendre un peu de temps. C'est peut-être après une menace de votre conjoint ou parce que vous réalisez que ce cercle vicieux vous mine, que vous déciderez de changer.

Le schéma de la jalousie étant calqué sur celui d'addictions telles que le tabagisme ou l'alcoolisme, il va alors falloir procéder de même : se sevrer. Tout n'est alors que question de renoncement, explique Caroline Kruse : "Il faut renoncer au pouvoir (illusoire) qu'elle donne sur l'autre, renoncer aux fouilles, aux enquêtes, aux demandes réitérées de réassurance. Au bout d'un moment il faut choisir : soit on quitte son partenaire si la confiance est définitivement altérée, soit on renonce à sa jalousie." Rassurez-vous, le processus peut être progressif.

Par ailleurs, le jaloux n'est pas seul dans sa démarche. D'abord, son partenaire a tout intérêt à le soutenir (par exemple en faisant preuve de fermeté aimante, tel que mentionné plus tôt). Mais il n'est pas interdit non plus de faire appel à un professionnel, qui pourra vous aider dans votre démarche, par exemple en vous donnant des techniques pour ne pas craquer, comme dans l'arrêt du tabac. Sauf qu'ici, les patchs ne vous seront pas d'un grand secours. La thérapie peut se faire seul ou, pourquoi pas, en couple.

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