Vos fantasmes sexuels sont-ils normaux ?

Déguisements, sextoys, partenaires multiples... Les fantasmes sont aussi variés que les personnalités, mais qu'en est-il de leur "normalité" ?

Vos fantasmes sexuels sont-ils normaux ?

Les fantasmes, pas si fantasques que ce que l'on pourrait croire ? C'est ce qu'affirmerait un récent sondage mené par l'Université de Montréal, qui s'est intéressée à nos rêves les plus fous. Il révèle que très peu de fantasmes sont "rares" ou "inhabituels", bien que certains soient considérés comme "atypiques".
D'abord, que peut-on qualifier d'"anormal" en termes de sexualité ? Les fantasmes sexuels pathologiques déviants sont cliniquement définis comme impliquant "des partenaires non consentants, une souffrance absolument nécessaires pour obtenir satisfaction".
Selon le neuropsychologue Christian Joyal, qui a dirigé l'étude publiée dans le Journal of Sexuel Medicine et menée auprès de 1500 adultes québécois, le fantasme de soumission est par exemple jugé comme étant atypique dans le DSM-5, bible des troubles intellectuels. Pourtant, ce genre de désir serait assez commun pour les personnes interrogées : entre 30 et 60 % des femmes avaient imaginé des scénarios dans lesquels elles étaient attachées ou soumises à un partenaire. Et si le fantasme de l'homme puissant et de la femme soumise s'était bel et bien popularisé avec la célèbre trilogie Cinquante nuances de Grey ? Possible.
Si les hommes sont prêts à faire de leurs rêves des réalités, l'enquête laisse entendre que cela ne serait pas forcément le cas des femmes, plus timides à l'idée de réaliser leurs désirs les plus intimes. Autre différence entre les deux sexes : si les femmes rêvent plus souvent à la soumission, les hommes eux ont plutôt tendance à imaginer une relation extra-conjugale. Faire l'amour à trois reste leur désir le plus commun.
Parmi les 55 thèmes relevés dans les fantasmes, seuls deux étaient considérés comme "rares" ou "inhabituels". Serait-il temps de mettre à jour la bible des troubles intellectuels ?

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Image tirée de la série "Nip Tuck" © Warner Bros