On rencontre bien l’amour quand on ne s’y attend pas

On le cherche dans les bars, parmi nos collègues, chez les amis de nos amis de nos amis, au supermarché, sur Tinder... Et finalement, si nous le trouvions un jour où nous ne nous y attendons pas du tout ? Alors qu’on se balade en queue de chemise, les bras baissés ? Sept filles témoignent et nous donnent de l’espoir.

On rencontre bien l’amour quand on ne s’y attend pas
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On a déjà entendu : "Mais arrête de désespérer, l'amour tu le rencontreras quand tu ne t'y attendras pas !" On a bien ri. Déjà qu'en cherchant, on ne le trouve pas, alors on n'imagine même les yeux bandés, le visage défait, le jogging du dimanche enfilé. Et pourtant, c'est peut-être bien en baissant la garde qu'on peut tomber sur celui que l'on attend depuis... on ne compte plus. Car certains jours, même si notre rêve de prince charmant est plutôt insistant, il nous arrive de ne plus y penser, de se promener au naturel, d'être dans notre bulle, loin de notre objectif amoureux. On regarde par terre et voilà que ça tombe du ciel. Ces filles témoignent.

"Je ne m'attendais pas à Julien, puisque je m'attendais à Anthony, son meilleur ami. Avec Anthony, on se voyait de temps en temps, mais ça n'avançait pas. Et ça me rendait folle. Un ciné et pas de bisous. Une virée en vélo, toujours rien. Et voilà qu'un jour il veut carrément inviter ses amis à notre verre. Je tire donc la tronche à cette idée. Je ne l'ai pas tirée longtemps. Le feeling est tout de suite passé avec Julien. J'étais un peu mal à l'aise vis-à-vis d'Anthony, car même s'il ne se passait rien, il me semblait qu'on était là pour ça. On a discuté longuement quand Julien m'a proposé un premier rendez-vous. Il m'a avoué qu'il n'avait jamais trop espéré aller plus loin avec moi, il voyait plutôt une amitié. Ça aurait pu me vexer mais en fait non : je venais de rencontrer l'amour sans m'y attendre et ça fait aujourd'hui trois ans !"
Nora, 29 ans

"Un dimanche matin, footing, tête dans le derrière, je mets ma musique, j'avance avec peine, alors je finis par marcher au bout d'un kilomètre, la trace de l'oreiller sur la joue, l'envie de retourner me coucher en me répétant que courir pour maigrir, plus jamais. Trop dur. Et puis voilà qu'un type me double une fois, deux fois, trois fois, il faisait des tours de lac, moi je marchais lentement vers chez moi. J'ai eu un peu honte alors j'ai essayé de courir, et puis quand il s'est retrouvé à mon niveau il m'a dit 'ça va mieux ? Courage', et au tour suivant il est resté un peu avec moi, et puis il est resté dans ma vie."
Isabelle, 28 ans

"J'annule une soirée avec ma meilleure amie parce que je n'ai pas la pêche. Elle insiste, je dis non, elle continue, je dis non, elle débarque, je m'habille. Mais avec ce que je trouve : un jean et le pull de la veille, en zappant l'étape déodorant et sans faire l'effort de me maquiller pour lui montrer à quel point c'est éprouvant de bouger, là. Au bar, on discute rapidement avec des garçons. Faut dire que mon amie parle à tout le monde et cherche l'amour avec tant d'investissement qu'elle n'en loupe pas une. Moi, je discute avec un beau garçon, un sympathique Mathieu, en me demandant pourquoi il me regarde avec ses gros yeux, parce que je n'ai jamais cru en la beauté au naturel (pas sur moi quoi). La vie est un mystère, l'amour est un mystère. Il a pris mon numéro de téléphone et la suite, on la connaît !"
Elise, 30 ans

"Moi je ne m'y attendais pas, à rencontrer Nicolas, dans la mesure où je connaissais déjà Nicolas. Enfin, je reprends : il était sous mes yeux depuis des années, puisque nous avons grandi ensemble, nous étions voisins. À sa majorité, il passe le permis moto, il me propose d'essayer, on fait un tour. Encore un autre la semaine suivante. Et puis, on se voit de plus en plus, nous qui entretenions jusqu'ici une relation ordinaire de copains voisins. Un soir, il y a eu un bisou. Et nous sommes ensemble depuis dix ans. Comme quoi."
Lucie, 28 ans

"Alors moi, j'avais complètement baissé les bras, après avoir testé plusieurs sites de rencontres, après avoir serré les fesses à des rendez-vous arrangés, après avoir essuyé des dizaines de déceptions…  Un soir, je rentre à pied, un mec m'accoste, il me dit qu'il n'a évidemment pas l'habitude de faire ça, moi je me dis que je tombe encore sur un gros lourd, il me propose un verre, je dis que je n'ai pas le temps, il propose encore et puis je ne sais pas, je me dis ce mec n'a pas l'air si lourd, il a vraiment l'air gêné. J'accepte, je me trouve un peu dangereuse, des fois qu'il soit fou. Moi, je me trouve folle. Je tombe dans un piège, je me dis "il n'est pas comme les autres…". En fait, je ne me suis pas trompée. C'est vrai, il n'était pas lourd, plutôt timide, presque fier d'avoir osé aborder quelqu'un. Il m'a même avoué après coup qu'il avait énormément pris sur lui, parce qu'il en avait marre de ne trouver personne et de laisser passer des occasions bêtement. Il a bien fait ce soir-là."
Julie, 29 ans

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