Ce qui m'a poussée à rappeler mon premier amour

Face au film "Jamais entre Amis" de Leslye Headland sur nos écrans le 9 septembre, on se demande nécessairement ce qu'est devenu notre premier amour, animées par l'envie de le rappeler mais aussi beaucoup de retenue. Six femmes partagent avec nous le petit truc qui les a poussées à recontacter leur amour de jeunesse. Et qui pourrait bien vous pousser aussi, qui sait ?

Ce qui m'a poussée à rappeler mon premier amour
© La Belle Company

Marine, 30 ans : "Facebook, gros malin"
Il a suffi que je cherche son profil quelques fois et le parcoure pour que le célèbre réseau social me le suggère comme ami à chaque connexion. J’ai décidé de voir ça comme un signe - et non comme un calcul technique et manipulatoire de Facebook – ce qui m’arrangeait pas mal. J’ai donc fini par l’ajouter dans mes amis. S’en sont suivis d’interminables discussions, une envie de se revoir et un baiser. Clément était célibataire. Notre histoire a repris là où elle s’était arrêtée à nos seize ans.

Emilie, 32 ans : "Un besoin de mettre les choses au clair"
Robin a représenté dix ans de ma vie. J’ai été amoureuse de lui à l’école primaire, puis au collège. Il était amoureux aussi mais à cet âge-là, envahis de gêne tous les deux, on se contentait de se regarder, discuter, persuadés qu’un jour, nous oserions enfin. Sauf que le lycée nous a séparés. J’ai rencontré un garçon avec qui je suis restée huit ans. Après ça, le temps est passé. Robin restait une page non écrite de ma vie, une histoire non aboutie, un point de suspension. Il me trottait bien trop en tête et j’avais envie de clôturer cette histoire ou de la poursuivre. Alors je l’ai recontacté. J’ai appris qu’il était en couple avec deux enfants. J’ai pris un drôle de coup mais au moins, j’ai fait le deuil de cet amour de jeunesse brinquebalant.

Julianne, 30 ans : "Les autres !"
A force d’entendre de jolies histoires de premiers amours qui se retombaient dans les bras – une mode dans ma bande de copines - je me suis mise à rêver. Sébastien, quinze ans, beau garçon, des années ensemble, ma première fois… J’ai projeté tous mes bons souvenirs à aujourd’hui, j’ai imaginé un jeune homme devenu homme avec qui je filerai le parfait amour. C’était agréable de songer au meilleur, ça tenait même chaud. Mais un jour, j’ai décidé de revenir à la réalité, et pourquoi pas avec lui : je l’ai retrouvé sur internet et je l’ai recontacté. On a passé une année merveilleuse ensemble, une très belle histoire à laquelle j’ai mis fin. Sébastien n’était plus celui qu’il me fallait mais je ne regrette pas d’avoir fouillé mon passé pour savoir si oui ou non, mon prince charmant se planquait dedans.

Hélène, 44 ans : "L’envie de reconstruire ma vie"
Certains pensent que j’ai choisi la facilité. Mais voilà, après dix ans de vie commune avec un homme, deux enfants, une maison et un… divorce, j’ai retrouvé une certaine solitude, pas facile à vivre. J’ai essayé les sites de rencontre, sans grand aboutissement. Puis j’ai fini par chercher l’homme avec qui j’avais partagé de jolies années pendant ma vingtaine. Je lui ai écrit un mail. Coup du hasard – ou preuve d’un monde aux amours incertains – Emmanuel était seul aussi. Nous vivons désormais une belle histoire, à cent kilomètres l’un de l’autre, sans rien précipiter. Disons que l’on partage de bons moments et que c’est peut-être suffisant pour envisager davantage. L’avenir nous le dira.

Adriana, 27 ans : "Ses… parents !"
Nicolas était mon voisin d’enfance. Notre histoire était très belle : on allait au lycée ensemble, on partait en vacances ensemble avec nos parents… Puis après deux ans de fac, nos chemins se sont séparés. Il est parti faire ses études à Londres et est resté là-bas. Je suis restée près de Tours. Nos parents vivent toujours côte à côte. Et à force de croiser ses parents qui prennent de mes nouvelles avec énormément de sympathie, comme si mon histoire avec Nicolas existait toujours, je me sentais réconfortée. En fait, notre histoire semblait logique aux yeux de plein de monde, même de nos amis en commun. Alors je l’ai rappelé. On s’est revu une fois en France et quelque chose de fort persiste entre nous. Seulement, Nicolas ne compte pas quitter l’Outre-Manche et moi, désormais parisienne, je ne désire pas partir non plus. On s’appelle souvent, comme si on tissait une relation virtuelle et je ne sais pas trop à quoi m’en tenir aujourd’hui.

Laura, 35 ans : "J’ai appris qu’il était seul"
Mon histoire est particulière. Ma petite sœur est en couple depuis peu avec le petit frère de mon amoureux d’enfance. J’ai donc de temps en temps des nouvelles de Damien. Et lors des dernières, ma sœur me racontait qu’il s’était séparé après quatre ans d’histoire. Seule de mon côté, enchaînant les échecs amoureux – pire, les cultivant – j’ai décidé de forcer des retrouvailles avec ma sœur et son frère. J’ai attendu un peu, ne voulant rien engager trop tôt, surtout si lui accusait son chagrin. Mais je pensais intimement que tout ça n’était un joli coup du destin et que la vie voulait certainement qu’on se recroise. Trois mois plus tard (belle patience), je l’ai enfin revu. J’ai été tellement troublée. Une envie, au premier regard, de tout recommencer. Et si l’histoire a mis du temps à rechausser ses baskets, nous y sommes !

Jamais entre amis
Un film de Leslye Headland
Avec Jason Sudeikis, Alison Brie, Adam Scott 
Au cinéma le 9 septembre 2015

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