Couple : le jour où j'ai su que je devais partir

Après s'être questionnées sur leur relation, leur bien-être et leur avenir amoureux, ces 4 femmes ont fini par comprendre qu'il était l'heure de dire "stop". Témoignages autour de leur déclic.

Couple : le jour où j'ai su que je devais partir
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Pourquoi, un beau matin, on sent que la vie nous appelle ailleurs ? Quel genre de déclic peut inciter à quitter une relation tandis qu'on s'y sentait bien mais pas tout à fait ? Quatre femmes témoignent et nous racontent comment elles ont su qu'il était tant pour elles de s'en aller après y avoir songé sans réellement se l'avouer. 

Une nouvelle rencontre

Aussi cliché que cela puisse paraître, c'est en rencontrant quelqu'un d'autre que j'ai compris que ma place n'était plus aux côtés de Thierry. Deux ans d'histoire, plutôt jolie, simple. On s'entendait très bien, dans la vie comme au lit, on riait beaucoup et on avait des passions communes. Seulement, il me manquait un "petit truc". Mais j'essayais de me raisonner : c'est à quatorze ans, que l'on cherche la flamme ou le papillon dans le ventre. A trente ans, out la passion, les relations se veulent stables et durables. Mais en croisant Antoine, j'ai su. Avec Antoine, on sortait le soir comme deux potes prêts à déraper, on faisait la fête, on s'amusait, je ressentais des décharges électriques quand sa main frôlait la mienne. J'ai compris que j'avais besoin de frisson, que c'était important pour moi, peu importe mon âge. J'ai quitté Thierry pour Antoine. Avec ce dernier, ça n'a pas duré. Et j'ai fini par rencontrer un homme avec qui je vis à la fois du fou et du sage. La bonne dose, ma bonne dose.
Léa, 32 ans

Tout le temps peur qu'il me quitte…

Un an d'histoire et tout le temps peur qu'il me quitte. Une seule explication à ça : je n'ai pas confiance en moi et j'ai raison, parce que je ne vaux pas le coup, que je suis faite pour être abandonnée, d'ailleurs on me plante souvent. Ce que je ne voyais pas, c'est que Léo avait un caractère indépendant qui ne me convenait pas. Un soir, alors que j'attendais qu'il me rejoigne éventuellement chez moi après sa soirée –on avait évoqué l'idée – je stressais. Et s'il ne venait pas ? Et il ne venait pas. Forcément, je ne faisais pas envie. J'ai réfléchi, dans ma déprime, et compris que non, je n'avais pas tant peur d'être plantée. J'avais simplement besoin d'un minimum de démonstrations amoureuses, de présence et Léo n'était pas comme ça. Nos fonctionnements ne matchaient pas. Alors je l'ai quitté le lendemain matin et je me suis sentie mieux. J'avais capté pourquoi j'étais sans cesse dans la peur : parce qu'il ne me rassurait pas.
Carole, 28 ans

Son envie de plus

Son envie de plus a réveillé mon envie de moins. Entre nous, ça allait plutôt bien. Des choses ne me convenaient pas, comme la routine dont on était prisonnier ou cet appartement un peu trop aseptisé à mon goût, fait de compromis – je devais ranger mon bordel, il aime les pièces témoins. Avec ses amis, ça n'allait pas vraiment. Disons que je ne m'entendais pas à merveille avec eux. Mais tout ça n'était pour moi que des petits détails et du caprice. L'amour n'est pas parfait, il faut se battre et apprécier ce que l'on a. Le déclic a pourtant eu lieu, j'ai même eu du mal à me croire. Quand Arthur m'a parlé de mariage, d'enfants, d'achat de maison, j'ai flippé. Je me suis vue vivre cette vie jusqu'à la fin et soudainement, j'ai compris que je n'étais pas à ma place. J'aurais pu sauter de joie, m'impatienter, fondre dans ses bras. Mais l'inverse s'est produit, preuve immuable. Faire des efforts, m'accommoder, me dire que l'amour a ses bas… ça ne marchait pas. Je suis partie.
Sophie, 29 ans

Pas sur la même longueur d'onde au lit…

Les hommes n'ont pas toujours envie de faire l'amour contrairement à ce que l'on croit. Et ça ne me dérange pas, je veux dire, je n'attends pas d'un homme qu'il me saute dessus tous les jours. Faire l'amour une ou deux fois par semaine, ça me va très bien, j'aime que le désir grimpe entre deux. Mais avec Alexandre, quelque chose ne collait vraiment pas au lit. Il venait très peu vers moi. Et sous la couette, on n'avait pas les mêmes attentes. J'aime les rapports rythmés, le sexe qui fait transpirer, et lui était tendre quand il n'était pas éteint. Je ne dis pas qu'il y a une bonne façon d'être, seulement que nos deux façons de vivre la sexualité ne se rencontraient pas. Je n'en ai pas fait un drame, j'ai même discuté avec lui plusieurs fois. Pas facile. Et il ne voyait pas le souci. Je me disais que ça irait, que c'est normal, il faut du temps pour s'accorder, partager ses désirs, s'ouvrir à de nouvelles pratiques, un nouveau ton… Au bout de huit mois de relation, après qu'on ait fait l'amour dans le noir sans que je ne ressente rien du tout, j'ai décidé d'être honnête avec moi-même, puis avec lui : le sexe est important pour moi dans une relation, le reste ne fait pas tout. Puisque ça ne collait pas, je lui ai dit. Et notre histoire s'est arrêtée là. Je regrette parfois cet homme avec qui le courant passait bien en dehors du lit…
Agathe, 30 ans