Rencontre avec Willy Cartier, visage du nouveau parfum Diesel

On vous a vu aussi bien sur les podiums que sur grand écran. Vous vous revendiquez plus mannequin ou comédien ?
Willy Cartier : "Je ne me considère pas comme un mannequin même si j'ai travaillé pour Givenchy, jean Paul Gaultier, Chanel ou encore Guerlain (le prince qui offre un sublime palais sorti des eaux à Natalia Vodianova dans la pub Shalimar, c'est lui !). Mais je suis avant tout comédien. Je suis d'ailleurs en train de tourner dans mon troisième film." 

Le parfum est destiné à ceux qui ont le courage de créer leur propre monde selon la marque Diesel : vous vous reconnaissez dans cette description ?
W.C. : "J'ai sûrement été choisi comme égérie par que ce que j'incarne un peu cette idée. Je ne ressemble pas à tout le monde. Sans être arrogant, je ne suis pas dans la norme. J'ai l'impression qu'on a un chemin un peu tracé : on se déplace dans les mêmes moyens de transport, on nous dicte de porter telle veste ou telle veste... Moi, de par mon âge et mon métier, j'ai la liberté de pouvoir faire autrement. Alors je pense que Diesel fait référence à ce que je m'autorise à être et l'image que je laisse paraître." 

Et justement, on a l'impression que les beautés différentes sont très recherchées en ce moment. N'avez-vous pas peur que cela ne devienne la norme ?
W.C. : "Si c'est le cas, c'est génial ! Si ça devient la norme, si c'est un choix personnel et décidé, alors tant mieux. Pour moi, il n'y a pas de problème. Et j'espère que si j'arrive à faire des choses qui me plaisent à l'avenir, ce ne sera pas juste grâce à  cause de mes cheveux longs. (rires)."

Cette version de Only The Brave est baptisée "Wild". Etes-vous sauvage ?
W.C. : "Oui bien sûr. J'aime admirer et admirer me rend sauvage : approcher une personne ou une œuvre d'art que j'admire provoque chez moi une montée d'adrénaline. Cela me pousse à faire des choses que je ne ferais peut-être pas dans mon état normal. Je crois en tout cas que je suis très impulsif et je m'autorise à l'être. Après, je pense qu'on est un peu tout. On n'est ni seulement gentil, ni seulement méchant, ou seulement doux ou attentionné... On est tout en même temps et ce serait dommage de se cantonner à une seule caractéristique."

Vous parlez d'admiration, y-a-il une personne que vous admirez plus particulièrement ?
W.C. : "Si c'est dans le cinéma, j'aime beaucoup Depardieu. Je ne sais pas si c'est de l'admiration mais en tout cas j'ai beaucoup d'intérêt pour cet acteur, pour tout ce qu'il représente, pour son parcours et pour les choses qu'il a vécues. Quand je vis mes propres expériences dans ce milieu, je pense à tous ces grands comédiens qui ont dû eux aussi passer par là. Sinon dans la vie, j'admire une personne : mon père !"

Avez-vous une odeur qui vous a particulièrement marqué pendant votre enfance ? W.C. : "Ma mère était danseuse et elle participait à des comédies musicales. Parfois, elle m'emmenait avec elle dans les théâtres et je me souviens des odeurs qui y régnaient : celles du maquillage, celles des parfums des filles et des produits qu'elles mettaient dans leurs cheveux ou encore celles des vieux vêtements dans lesquels on mettait de la vodka car on ne pouvait pas les nettoyer. C'était des moments durant lesquels j'avais le droit d'être avec ma mère et je me souviens parfaitement de tout ça."