Jean Paul Gaultier : l’eyeliner graphique du défilé haute couture
Un vent de Bretagne a soufflé hier sur la capitale parisienne lors du défilé haute couture du fantasque couturier Jean Paul Gaultier. Et c’est toujours avec élégance, humour et subtilité qu’il fait défiler de jolies bretonnes à la beauté moderne sur le podium. Décryptage.
Impossible de penser à Jean Paul Gaultier sans que ne nous vienne à l’esprit son inimitable et intemporelle marinière, la pièce phare que le couturier ne cesse de remettre au goût du jour. Une inspiration qui accompagne le couturier depuis ses débuts et qu’il porte à son paroxysme avec une collection haute couture entièrement dédiée à la Bretagne. Après une première mise en scène prêt-à-porter en 2006 où la Bigoudène est une vamp’ sexy en diable, Jean Paul Gaultier se réapproprie les codes du folklore et fait défiler des bretonnes en costumes traditionnels revisités avec toute la fantaisie qui lui est propre, en marinières bien sûr, mais aussi en tenues de matelot aux détails terriblement féminins. Et pour mettre en beauté les jolies bigoudènes, l’enfant terrible de la mode française se joue des conventions avec une pointe d’insolence irrésistible. Si le teint frais des mannequins aux joues rosies transcrit sans nul doute l’effet d’un vent de bord de mer bien de chez nous, le regard se fait moderne à l’extrême à traits d’eyeliner graphique. Le bleu navy et intense s’invite sur la paupière et souligne le regard de manière affirmé, contrastant avec la peau presque nue tel un message à peine voilé : la bretonne aime la mode et n’a pas froid aux yeux. Et côté coiffure aussi tout est permis, les bigoudènes s’avancent tantôt ornées de coiffes vertigineuses, tantôt chapeautées d’un béret de marin laissant s’échapper quelques mèches de cheveux chahutées par une bourrasque. En quelques mots, le mélange parfait du folklore et du chic parisien.
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