Anna Sui : le maquillage sauvage du défilé prêt-à-porter automne-hiver 2015-2016

Sur le défilé Anna Sui, l’imagination fertile et étrangement surprenante de la créatrice a encore fait des miracles. La femme automnale sera féminine mais subtilement sauvage, un retour aux sources qui réchauffe le podium. Focus sur le maquillage ethnique aperçu sur le runway.

Née de l’entrelacement harmonieux des cultures, la collection prêt-à-porter d’Anna Sui se révèle être une véritable ode aux peuples sauvages et nomades au détour de silhouettes presque surréalistes qui mêlent fausse fourrure, laine, imprimés tapisserie et tissus effet « dévoré » et « peaux de bête ». C’est tout un monde que la créatrice amène sur le podium : inspirations vikings et scandinaves embrassent les plus lointaines contrées de la Mongolie, s’imprégnant au passage des nombreuses nuances de la nature. La femme devient, le temps d’une rêverie ou d’un automne, une valkyrie des temps modernes à l’allure affirmée et féminine. Le maquillage se veut ethnique, puisé dans les traditions des peuplades indomptées : il mime le teint naturellement hâlé et les pommettes rosies par la vie au grand air si caractéristiques des tribus des grandes plaines. Les paupières sont légèrement ombrées d’un mélange de beige et de brun tandis qu’un brun chaud est délicatement déposé à la racine des cils pour souligner le regard sans le dénaturer. Un fard légèrement doré appliqué dans le coin interne de l’œil vient éveiller le regard. Comme éclairé par le lever du soleil, le visage s’illumine grâce à des touches de lumière subtiles. La bouche est naturelle et brillante, comme humectée. Mais ce qui retient notre attention, c’est l’élégance des tatouages Inuit dessinés au feutre brun sur le visage et utilisé en eyeliner au coin des yeux : des traits parallèles, des pointillés et des formes géographiques rendent hommage au folklore. Quant à la chevelure, elle laisse libre court à ses ondulations lâches et naturelles, indisciplinées, qui subliment le look.

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