Cannes : Fred de Cut by Fred nous dit tout pour une coiffure tapis rouge

Le Journal des Femmes : Vous êtes à Cannes avec Dyson en tant qu'ambassadeur de la marque. Pourquoi le sèche-cheveux Supersonic est indispensable ici ?
Frédéric Birault : Parce que le séchage est 3 fois plus rapide qu'avec un sèche-cheveux classique. C'est un gain de temps ! On se rend compte de son efficacité dans la durée car il ne chauffe jamais. En tant que pro, il est super agréable à utiliser car il est beaucoup plus silencieux qu'un sèche-cheveux classique, ce qui me permet de pouvoir parler avec les clientes.

A quoi êtes-vous occupé pendant le Festival ?
Le matin, on m'appelle pour coiffer des actrices pour des photocall ou des interviews télé. On discute ensemble de la coiffure en fonction de la robe et du maquillage. La tenue est déjà choisie, mais les idées ne sont pas arrêtées pour les cheveux, sauf si la comédienne en question a un style bien particulier.

Quel est le pire faux-pas coiffure sur le red carpet ?
C'est un ensemble. Quand la robe et le maquillage ne vont pas et qu'on sent que la nana est désespérée et qu'elle veut juste qu'on la regarde. Mais cette année, les coiffures de tapis rouge sont très chic. La tendance est aux cheveux lâchés, au naturel, même chez les Américaines.

Qu'avez-vous repéré d'intéressant sur le tapis rouge ?
Beaucoup de travail de la matière glamour. Du cranté ramené sur le côté, des grosses waves. Il y a moins de tresses cette année. J'adore toujours, mais c'est vrai qu'on en a beaucoup vu.

Plutôt queue-de-cheval ou chignon pour monter les marches ?
Je n'aime pas trop la queue de cheval en général, c'est une coiffure trop quotidienne. Et le chignon, j'approuve seulement s'il n'est pas trop lisse, un peu déglingué.

Plutôt boucles ou wavy ?
Wavy forever ! Surtout que ce n'est pas compliqué, on peut le faire de plein de manières différentes. C'est un style qui va aussi bien à la plage qu'au tapis rouge.

Une coiffure glamour pour les nulles ?
Un long brushing ramené en arrière avec les cheveux brillants et lisses. Ça marche sur tout le monde. Aussi un carré raide plus ou moins souple pour avoir une belle matière. Si les cheveux sont naturellement frisés, on les sèche tête en bas au diffuseur. D'ailleurs, à Cannes les boucles sont beaucoup plus assumées cette année.

Votre scénario pour les prochaines années ?
Mon studio se développe et je lance ma marque en fin d'année. C'est un autre métier d'élaborer des produits et de penser à la distribution. Il faut que je trouve les laboratoires, que je les briefe, que je teste. J'ai le sens des matières, j'ai besoin de toucher. Mais il faut aussi que ça tourne sans moi.

Quelles actrices sont passées entre vos mains ?
Virginie Efira est une fidèle, comme Mélanie Laurent. C'est moi qui leur fais leur blond. Comme Virginie tourne beaucoup, on fait pas mal de promotion ensemble. Elle aime les années 50 et le glamour, quand Mélanie préfère les looks bohèmes. Je travaille aussi beaucoup avec Marion Cotillard.

Votre moteur ?
Aider à ce que les femmes se sentent plus jolies et plus heureuses. 80 % de mon job, c'est de la psychologie parce que la coiffure, ce n'est pas que physique. Il faut capter l'attitude, la manière de s'habiller, l'allure, la façon de se mouvoir. C'est d'autant plus vrai avec les actrices vu que l'image est hyper importante. Il faut être assez sûr de soi pour les rassurer sans douter. Quand on me dit que j'ai changé la vie de quelqu'un, c'est forcément hyper agréable.

Interview réalisée sur la plage Majestic 70 by ADR Prod.