Privé Coiffure Paris : le premier jour du reste de ma vie capillaire

Si comme moi vos histoires de cheveux finissent mal en général, vous savez ô combien cette quête s'avère désespérante. Je vais vous faire une confidence un peu privée : j'ai (enfin) trouvé coiffeur à mes cheveux.

Privé Coiffure Paris : le premier jour du reste de ma vie capillaire
© Privé Coiffure Paris
Fille à poney. Le jour où mes amis m'ont appelée ainsi, je n'ai pas compris. "Mais si tu sais, les filles aux cheveux longs et raides avec une raie au milieu, les filles à crinière" précisent-ils, hilares #LOL. (Mauvaise foi), je ne vois pas trop le rapport mais leur pique fait mouche. Il serait peut-être temps de passer par la tant redoutée case coiffeur. Vous ne le voyez évidemment pas mais j'en ai les doigts qui tremblent en écrivant ce mot. Alors que pour certain(e)s aller chez le coiffeur = relaxation, bien être, plaisir, joie, jouissance (?), je le vis comme une épreuve. Je n'aime pas qu'on me coupe les cheveux et encore moins passer des heures face à mon reflet (c'est peut-être ça le problème... c'est grave docteur ?). Mais la remarque de mes amis (tu parles d'amis d'ailleurs) résonne encore. Ils n'ont pas complètement tort, ma "crinière" ne ressemble à rien. Longue, raide, brune et même, avec - diantre - 2/3 cheveux blancs. Il est grand temps de sortir de ma léthargie capillaire sauf que problème - et pas des moindres -, je n'ai pas de coiffeur. A la lettre C de Coiffeur de mon répertoire, rien, niet, nada, pas de number. Je l'avoue, n'ayant pas encore déniché les ciseaux d'or, je papillonne depuis des années. Mes infidélités coûtent (parfois) très cher à mon portefeuille et font (souvent) du mal à mes cheveux. 
Bouche à oreille. Une amie vient à ma rescousse. Elle aurait trouvé la perle rare m'assure-t-elle au téléphone alors que nous fixons immédiatement un rendez-vous pour que j'admire sa chevelure. Reflets naturels façon "j'ai pris le soleil cet été", mèche qui se place à la perfection, brillance du cheveu : le verdict est sans appel, elle a belle allure avec sa nouvelle coiffure. Ni une, ni deux, je prends rendez-vous. 
En salon. Situé à quelques pas de la frénétique place Pigalle, Privé Coiffure se niche discrètement à l'angle des rues Jean-Baptiste Pigalle et Pierre Fontaine. A peine la porte franchie, je m'y sens comme dans un cocon. Ici, point de spots peu flatteurs pour les teints blafard. Les chaleureuses couleurs et la lumière tamisée donnent bonne mine. Spécialiste des couleurs, Karine prend mes cheveux en main. J'aimerais leur donner un peu de lumière lui expliqué-je, quelque chose de naturel précisé-je. Elle me propose le fameux ombré hair, un dégradé de couleur qui va du foncé au plus clair à partir de la deuxième partie des longueurs. Vendu. Après avoir crêpé mes cheveux, Karine y applique la décoloration et laisse poser en s'assurant régulièrement que le cheveu ne vire pas au jaune. Cinquante minutes et un shampoing plus tard, Christophe le coiffeur prend le relai et me pose LA question à 1000 dollars : "garde-t-on la longueur ?". Je balbutie un "oui". "Vous hésitez, ça veut dire que vous n'êtes pas prête à couper" m'assure-t-il. La phrase "je me suis sentie comprise" prend tout son sens. Le coiffeur parfait existerait-il ? Christophe n'est là que pour mon bien, enfin celui de mes cheveux tout du moins. Ciseaux en main, il se lance et s'étonne d'apprendre que je n'ai pas de coiffeur attitré. Il me fait rire lorsqu'il me raconte que l'un de ses clients est trois fois divorcé mais toujours aussi fidèle au salon. A partir de 19 heures, Privé Coiffure s'anime. Les habitants du quartier profitent de leur sortie de bureaux pour prendre rendez-vous ou simplement, "passer faire coucou". Ravie de mon ombré hair très naturel - cf photo ci-dessous - et du fantastique coup de ciseaux de Christophe, finies les infidélités : j'ai (enfin) trouvé coiffeur à mes cheveux.  
 
Infos pratiques :
Privé Coiffure
49 Rue Jean-Baptiste Pigalle, 75009 Paris
01 45 96 08 61
Avant / après © Alice Thierry