Quelle protection solaire pour mon type de peau ?

Que l'on ait la peau claire, mature ou foncée, nos protections solaires doivent s'adapter aux circonstances. Pour trouver la crème solaire qu'il vous faut, suivez le guide !

Quelle protection solaire pour mon type de peau ?
© zoomteam

Peaux claires : sous haute surveillance

Les peaux claires, de phototype 1 ou 2 (déterminé par la couleur des pigments de la peau, du teint de roux, 1, au noir, 6), font partie des personnalités à risque face au soleil. Il faut aussi savoir que les épidermes de rousse n'auront jamais la chance de bronzer, donc inutile de vous surexposer en espérant gagner un léger hâle. Ce type de peau ne produit pas le bon type de pigment, le brun, qui permet de foncer. Vous risqueriez uniquement d'avoir de gros ennuis. En effet, ce sont les pigments roux qui ont le plus de risques de développer un cancer de la peau.

Les peaux claires, mais légèrement plus foncées, de type blond, peuvent bronzer un peu, à condition de faire très attention et de ne pas attraper de coups de soleil. Attention aussi aux brunes présentant une peau claire avec des taches de rousseur. Elles produisent bien souvent un duo de pigments roux et brun et vont donc bronzer, tout en faisant partie des personnes à risque.

Après plusieurs jours d'exposition et l'utilisation d'une protection solaire à indice très élevé (50 au minimum), on peut passer à un indice 30. Pour le choix du produit, cela va dépendre des goûts, du type de peau ou encore de la zone concernée. Pour le visage, on va choisir une texture crémeuse pour une peau sèche, un fluide pour une peau grasse et pour le corps, un lait. La clé pour sortir du cercle vicieux du coup de soleil est encore de renouveler très régulièrement ses applications, Il faut en mettre environ toutes les trois heures. La première fois avant de sortir de la maison, puis une autre fois en arrivant à la plage et régulièrement pendant toute la durée de l'exposition, en évitant bien sûr de sortir entre 11h et 16h, les heures les plus chaudes de l'après-midi.

On évitera aussi de tomber dans le piège du parasol. On se croit protégé en restant à l'ombre mais la réverbération du soleil sur le sable fait parvenir les U.V. jusqu'à notre peau.

L'autre conseil à suivre, c'est de préparer sa peau avant les expositions, en prenant des bêta-carotènes (pigments produisant la vitamine A et présent dans des fruits et des légumes), de manière naturelle ou en compléments alimentaires. Surtout pas d'U.V. en cabine pour ne pas épuiser son capital soleil (nombres d'U.V. que la peau est programmée à stopper).

Si le mal est fait et que vous avez un coup de soleil, refroidissez la zone, hydratez-la au maximum et évitez de vous exposer pendant au moins quatre jours.

Peaux mates ou noires : pas d'impasse sur la crème

Beaucoup plus résistants au soleil, les phototypes 3, 4 et 5 (déterminé par la couleur des pigments de la peau, du teint de roux, 1, au noir, 6) bronzent avec plus ou moins de facilité et attrapent peu de coups de soleil. Avec une bonne protection solaire, les peaux mates ne risquent pas grand chose. Quant aux peaux noires, de phototype 6, elles sont assurées de ne jamais connaître les rougeurs et autres brûlures. Pourtant, cette facilité de bronzage est souvent un piège et on néglige assez vite les effets dévastateurs des U.V. sur la peau. En effet, les teints pain d'épice peuvent perdre leur éclat sans soleil. Ce dernier va donc sublimer leur peau, mais les jeunes femmes sont souvent insouciantes et résistent rarement à l'envie de bronzer vite et bien, avec de longues expositions et des indices faibles. Le coup de soleil étant rarement là pour leur rappeler le danger qu'elles courent et les véritables dégâts (vieillissement de la peau, mélanomes...) sont invisibles à l'œil nu.

Une peau foncée aura toujours besoin de se protéger, mais elle pourra commencer ses expositions avec des indices plus faibles. Un indice 30 est plutôt bien pour démarrer. Le tout est d'en étaler suffisamment. Les dermatologues estiment que l'on devrait s'appliquer l'équivalent d'une balle de golf en crème sur le visage.  De même, les femmes à la peau foncée cèdent parfois à la tendance du "très bronzé" et se jettent sur des cosmétiques à l'action peu protectrice mais qui subliment leur bronzage, comme la graisse à traire. C'est un produit qui ne protège en aucune façon le corps, bien au contraire, puisqu'il augmente le rayonnement solaire sur la peau. D'ailleurs, toutes les recettes naturelles sont à proscrire car de nombreux produits, comme le citron ou l'huile, peuvent avoir des effets photosensibilisant et causer des brûlures. Rien ne vaut un véritable indice, que l'on peut éventuellement baisser au fur et à mesure des vacances.

Peaux matures : protéger son capital jeunesse

Le soleil est directement responsable des taches, la nouvelle bête noire de la cosméto. En effet, de nombreux produits aujourd'hui vantent des actions protectrices pour la jeunesse de la peau et freinent l'apparition d'hyperpigmentations. Une attention louable quand on sait que les U.V.A sont responsables du vieillissement cutané à près de 80 %. Ces derniers pénètrent profondément dans le derme, endommagent l'élasticité de la peau et provoquent, comme nous l'avons vu, des taches. Ces dernières viennent uniquement du soleil et plus on s'expose, plus on les accentue. Les principales cibles ? Le visage, le décolleté et les mains. Les deux premières sont d'ailleurs particulièrement sensibles car la peau y est plus fine et le relâchement se voit aussi beaucoup plus rapidement. Les protections solaires proposant des actifs antioxydants peuvent être d'un grand secours, mais un produit à indice élevé classique, de type 50+ peut tout aussi bien faire l'affaire.

L'hydratation, un peu oubliée au profit des actions anti-taches, n'est pas à négliger car c'est grâce à elle que l'on conserve l'élasticité de la peau. De même, une préparation avec des béta-carotènes (en compléments alimentaires spécial soleil ou de manière naturelle avec des aliments riches) avant l'exposition et pendant est indispensable car ils ont une véritable action antioxydante qui agit de l'intérieur. Si les signes de vieillissement liés au soleil sont déjà là, seul un traitement chez un dermatologue (laser, peeling) peut en venir à bout. Mais il ne faut pas s'exposer avant, ni pendant le traitement. Donc pas de soins de ce type avant au moins le mois de novembre.

Cas des sportives : des textures légères pour protection forte

Si, pendant vos vacances, vous êtes plutôt du genre à aimer crapahuter dans les bois, faire une partie de tennis de plage et/ou enchaîner les longueurs à la piscine en plein air, lisez bien ce qui suit. En effet, on associe trop souvent protection solaire avec bain de soleil en oubliant que ceux qui sont perpétuellement en activité doivent se protéger parfois plus encore et avec des produits bien adaptés à leurs activités. Si vous ne vous baignez pas, n'imaginez pas que mettre une seule fois de la crème va vous protéger. Transpiration, vent, frottement... Elle ne vous protégera pas éternellement. De même, dans l'eau on ne pense plus à mettre de protection car on sent plus la chaleur pourtant les U.V. sont toujours là. Ils pénètrent d'ailleurs jusqu'à 20 cm sous l'eau. En surface, la réverbération est, elle aussi, très intense.

De ce fait, le choix des produits va d'abord passer par le type de formule et de texture. Il n'est pas toujours agréable, quand on bouge, de sentir un texture épaisse ou grasse. Pour pallier le problème, les laboratoires ont conçu des produits spécifiques, sous forme de gels, de fluides, de spray ou de brumisateurs. Ils sont protecteurs, légers et, bien souvent, rapides à étaler. A noter que certains offrent même un effet rafraîchissant, plutôt bienvenu si on ne se baigne pas. Attention si vous pratiquez un sport nautique : les produits ne résistent pas toujours très bien. Prenez garde de bien choisir une formule water resistant, qui offre tout de même une petite protection dans l'eau. Autre oubli fréquemment vu chez les randonneurs des vacances : penser que l'on est protégé avec ses vêtements en coton. Ce n'est pas totalement vrai, le coton épais stoppe efficacement les U.V., mais pas les tissus fins, qui n'arrêtent pas les U.V. A. Côté indice, une protection forte est recommandée, au moins du 30. A privilégier aussi, les formats en stick, facilement transportables et rapides à dégainer, pour ne pas oublier d'hydrater et protéger ses lèvres et le contour des yeux.

Protéger sa peau du soleil, même en ville

Longtemps oubliées dans la lutte contre les effets néfastes du soleil, les citadines qui se tiennent éloignées de la plage commencent à découvrir depuis quelques années des protections solaires spécialement conçues pour la ville. Une lubie passagère ? Pas vraiment, nous raconte notre expert, le soleil tape aussi fort dans les villes qu'au bord de la mer. La réverbération sur les murs blancs ou les façades vitrées est aussi très forte. Sans oublier derrière les vitres des voitures. On peut le constater, les risques d'attraper des coups de soleil sont nombreux et des stations prolongées risquent d'entamer la jeunesse de la peau ou dégénérer en cancer. Les premiers coupables : les terrasses des cafés, où la tête est souvent à l'abri sous un parasol, mais pas toujours le reste du corps. Nous l'avions vu pour les "sportives", les vêtements légers posent aussi problème. Les tissus fins stoppent les U.V.B, responsables des coups de soleil, mais pas les U.V.A, qui attaquent la peau plus en profondeur.

(La rédaction remercie la Dr. Martine Baspeyras pour ses conseils.)

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