92 % des Français grignotent entre les repas. Une nouvelle tendance de consommation décryptée par Ipsos qui a réalisé une étude sur 1 819 individus. (8 septembre 2003)

Les femmes sont entrées dans la vie active, les journées sont plus remplies, les familles traditionnelles se déstructurent... Les évolutions du monde contemporain ont amoindri l'importance du repas familial et favorisé l'essor d'un nouveau type de consommation : le "snacking". Entre les repas ou à leur place, sus à la barre chocolatée, au paquet de chips, au hamburger... Pas moins de 10 % du budget alimentaire des Français serait désormais consacré au snacking.

L'institut de sondage Ipsos a tenté de décrypter ce nouveau comportement des Français en établissant une typologie - tout à fait sérieuse - de nos attitudes alimentaires. Six groupes sont alors présentés :

Les Autruches, complexées (25 % des Français) : ne pas résister à un carré de chocolat ou à une part de tarte... puis se ruer sur la balance pour constater les dégâts et se promettre "demain, j'arrête !". Les Autruches font attention à leur ligne, mais ne peuvent réprimer leur gourmandise... eh oui, ce sont en majorité des femmes.

Les Castors, hyper-actifs (20%) : business (wo)man toujours entre deux avions, le Castor alterne repas d'affaires et sandwichs avalés sur le pouce. Grignoter est aussi le moyen d'évacuer le stress d'une vie menée à cent à l'heure.

Les Gloutons, déstructurés (14%) : pizza devant une bonne sitcom, paquet de chips pour accompagner le jeu vidéo et autres bonbons colorés... Ils ne mangent pas : ils avalent, sans se poser de questions. Les Gloutons sont jeunes, et ce sont plutôt des garçons.

Les Lions, voraces et épicuriens (14%) : ah, les joies de la table ! Le Lion ne boude jamais le plaisir des papilles, sans aucune préoccupation de l'heure des repas ou de l'apport calorique. Manger, c'est un plaisir qui ne se contraint pas.

Les Moineaux, au petit appétit (10%) : les plaisirs de la table ? Très peu pour eux. Plongés dans une activité passionnante, c'est tout juste s'ils pensent à se restaurer. Ils ne connaissent pas la gourmandise, et donc encore moins le grignotage. La plupart des Moineaux ont l'âge de la retraite.

Les Chats, réfractaires (17%) : pour le Chat, pas question de fast-food et autres "prêts à manger". La nourriture est d'abord un plaisir à partager, qui demande de prendre son temps... Le grignotage, très peu pour lui.